La première saison de « Secrets au pays des Aigles Noires » relate en vidéo la découverte par l’équipe d’OCEAN 71 Magazine des côtes de l’Albanie et plus spécifiquement du port antique d’Orikum. Cette ville ancienne, située dans le sud de l’Albanie, a été le théâtre durant la guerre civile romaine d’un épisode clé de la vie de Jules César. OCEAN71 Magazine a pu suivre en exclusivité les archéologues suisses et albanais qui ont démarré en 2012 les fouilles de ce site unique puisque resté inaccessible l’essentiel du 20e siècle à cause du communisme.
Il y a moins d’une semaine, de retour en Albanie à bord de notre voilier d’expédition pour tourner la suite de la série, nous avons fait une surprenante découverte dans la baie de Vlora. Juste devant le site antique d’Orikum, trois navires de guerre anglais étaient au mouillage.
Il s’agit du HMS Bulwark (vaisseau amiral de la flotte), du HMS Illustrious (porte hélicoptères et commandos) ainsi que du RFA Lyme Bay (navire servant à déployer une seconde vague d’assaut amphibie).
Au vu de l’actualité récente autour du conflit en Syrie, de nombreux navires de guerre de différentes nationalités sont en déplacement pour se positionner stratégiquement en Méditerranée. Malgré le refus du Parlement britannique de participer à d’éventuelles frappes en Syrie, se pourrait-il que les forces navales britanniques restent en stand-by, prêtes à intervenir ?
Il s’agit en réalité d’un exercice militaire à grande échelle, prévu depuis 2010, et appelé «Cougar 13». Cette opération fait suite à «Cougar 11» (2011) et «Cougar 12» (2012).
«Cougar 13» se déroule donc en Albanie sous le nom de code de «Albanian Lion». Elle a mobilisé ces dernières semaines une dizaine de navires de guerre britanniques et des milliers de soldats dans le but d’entraîner la RFTG (Response Forse Task Group) à faire face aux évènements majeurs qui peuvent se produire à des milliers de kilomètres de la Grande Bretagne.
Parmi les exercices organisés par la Royal Navy, en mer comme à terre, on compte plusieurs débarquements sur les plages d’un pays menacé par une insurrection civile ainsi que des prises de position sur un territoire pris par des extrémistes islamistes. Débarquements des forces spéciales par la mer et en hélicoptères, tirs à balles réelles, explosions bien réelles de bâtiments à l’abandon sur un territoire militaire albanais… la Royal Navy a sorti les grands moyens pour des scénarios tout ce qu’il y a de réel et d’actuel.
Pourtant, avec le refus clair du Parlement de Londres de toute implication de l’Angleterre dans une attaque au Moyen Orient, cette petite armada britannique est donc pour l’instant réduite au simple rang de spectateur… surentrainé.